Lors de ma dernière formation sur la planification des cultures, Benoît Voeltzel, le technicien bio de la Chambre d'Agriculture de Saintes, m'a dit que même avec la terre que j'ai à la Talbatière, je pourrai cultiver des patates douces.
Ni une ni deux, me voilà chez Saintonge bio distribution à St Jean d'Angely dans l'espoir d'obtenir des plants de patate. Benoît me l'avait dit, "c'est pas donné"... effectivement, 15 € plus loin et 3 patates dans mon pannier, je suis rentré à la maison en me disant que je les ferai pour la famille et que je trouverai bien un plan pour obtenir des bulbes moins chers.
Un petit tour sur internet pour connaître la meilleure façon de planter mes 3 patates et là, bonne surprise (c'est l'avantage quand on apprend son métier, on se fait plaisir avec pas grand chose :-) ), 2 petites vidéo qui me me font penser que mes patates vont pouvoir se démultiplier :
Je profite de la présence du petit personnel qui s'occupe du repiquage des derniers plans de tomates, pour préparer la caissette qui va accueillir mes futurs plans
Et hop :
J'espère sincèrement que ça va marcher... le résultat dans 5 semaines.
La terre étant encore trop gorgée d'eau pour planter mes pommes de terre nouvelles (50 kg germent en ce moment au sous sol, j'en ai profité pour étaler le BRF livré par un copain élagueur.
Mais quid du BRF ?
le BRF, c'est le Bois Raméal Fragmenté, plus simplement le résultat du broyage de branches de feuillus de moins de 7 cm de diamètre. Étalé sur le sol, ce broyat présente de nombreux avantages :
- C'est un aggradant du sol, il agit contre la dégradation du sol en stimulant la vie des champignons présents dans le sol. Il va favoriser la création d'humus, comme pour un sol forestier
- Comme le paillis, il va protéger les sol des excès de fraîcheur ou de chaleur
- Il va limiter le développement des adventices
- Il va limiter l'arrosage
Un inconvénient de taille, c'est son appétit pour l'azote. Quand il est intégré au sol, le bois se dégrade sous l'effet des micro organismes en consommant de l'azote, privant du même coup la plante d'un nutriment important pour son développement.
Il faut donc l'utiliser comme un paillage à la saison et l'intégrer, l'hiver venu... je vous raconterai.
Pour ceux que ça intéresse, une étude bretonne complète sur le sujet, réalisée par la Chambre d'agriculture du Morbihan, pour une application en maraîchage.
Bonne lecture !