Ca y est la Talbatière existe officiellement en tant qu'entreprise individuelle... c'est un grand moment (ça explique la tête d'ahuri), parce que c'est une première pour moi qui ait été salarié pendant près de 20 ans !
Géraldine connait ça depuis plusieurs années, puisqu'elle a déjà été à son compte sous le nom de "Nature en toiles", lorsqu'elle exposait ses créations et animait les ateliers "Brindilles à Didine". Aujourd'hui, surfant sur la même vague et son talent, elle tient à elle seule notre association "les jardins de la Talbatière".
Aujourd'hui c'est à mon tour de me lancer, même si je suis loin d'être seul dans l'aventure puisque toute la petite famille est dans le même navire.
Un certain nombre de clients m'ont déjà contacté et je suis très flatté et fier qu'il me fasse confiance pour cultiver ce qui va alimenter leur table dans les mois et j'espère les années à venir. Merci à vous !
Pour ce faire, ces derniers jours, j'ai testé l'un des derniers outils acquis, la billoneuse :
Une billoneuse est un outil permettant de créer de petites buttes de terre :
On est loin de
la culture sur buttes permanentes, mais ces buttes vont me permettre de cultiver des légumes racines (carottes, navets, panais ...) dans une couche de terre pourtant assez faible au départ (20 à 25 cm).
Comme vous pouvez le découvrir, cela créé des effets d'optique assez bluffant.... on pourrait penser que j'ai bu avant de travailler et que les buttes se rejoignent....
Ben, en fait elles se rejoignent, il n'y a pas d'effet d'optiques. Que voulez vous, quand on a le compas dans l’œil, ben on y voit moins bien... Ophélie, je t'entends rire d'ici... avec les ânes aussi, on a eu des surprises des fois, c'est pas simple d'aller droit.
Pour les fèves, je n'ai pas eu à retravailler les buttes avant le semis, il m' a suffit de déposer les graines au sommet de chaque butte, puis d'en rabattre les crêtes pour recouvrir les semences.
Pour le semis de petits pois et de carottes, j'ai légèrement aplani les buttes pour faciliter le passage du semoir.
ce qui m'a permis au passage d'enlever 1 ou 2 cailloux
Pour le semoir, c'était aussi la première sortie (merci à toi Z, ma sœur bien aimée). Il n'est pas particulièrement capricieux, contrairement à certains de ses collègues hors de prix, mais il apprécie moyennement les cailloux et les agglomérats de végétaux qui subsistent encore.
Bon, voilà c'est fait,il me reste à faire le calcul de ce que ces plantations pourront m'apporter au printemps pour savoir si je dois travailler d'autres parcelles. Les prochaines plantations devraient pointer leur nez fin décembre, début janvier.
En attendant, on s'occupe en coupant le bois qui vient alimenter notre chaudière qui fonctionne enfin. (16 °, c'est pas très confort, même si on aspire à un mode de vie plus simple :-)
Il est 18 heures, il est temps de quitter le bureau (je pense régulièrement à vous chères collègues) avec un dernier coup d’œil sur le coucher de soleil.
A très vite pour de nouvelles aventures légumiesques !